SMB Bâtiment a procédé au curage intégral de deux hangars à avions d’Air France de 30 000m² à Orly-Sud, et à la démolition complète de 300 m2 de bureaux en pleine zone aéroportuaire. Un chantier exceptionnel en raison de ses conditions de surveillance extrêmes, Vigipirate oblige.
De novembre 2016 à mars 2017, SMB Bâtiment a réalisé un chantier de curage et de démolition pour la compagnie aérienne Air France au sein de l’aéroport d’Orly-Sud. En raison de la situation bien particulière du site, dans une zone soumise à un degré de vigilance extrêmement élevé dû au plan Vigipirate, le gestionnaire ADP (Aéroports de Paris) a imposé des contraintes de sécurité draconiennes, notamment en ce qui concernait la circulation et l’accès au chantier. SMB Bâtiment a su s’adapter à ces conditions uniques en leur genre pour curer entièrement deux hangars à avions totalisant 30 000m² et un bâtiment de 300 m2 de bureaux.
Badges et autorisations d’accès
Le chantier s’est partagé en deux zones, chacune nécessitant aux équipes la présentation de badges d’accès spécifiques. Dans la première, se trouvaient les bureaux à démolir. La deuxième abritait les hangars. La constitution des équipes de SMB Bâtiment a nécessité, un mois et demi à l’avance, la création de dossiers complets incluant des enquêtes de moralité, afin que soient clairement identifiées les personnes autorisées à travailler sur le chantier par la Gendarmerie du transport aérien (GTA) et la Police des Frontières.
Des protocoles à respecter
Durant les travaux, les équipes recevaient une visite quotidienne du responsable sécurité d’Air France et des pompiers du PC sécurité d’ADP devant vérifier que le chantier répondait bien aux normes imposées. Ces réunions permettaient de remettre quotidiennement à jour les plannings et d’anticiper sur les demandes d’autorisation à prévoir. Des demandes de permis feu devaient notamment être accordées, au fil du déroulement du chantier, pour chaque action spécifique, dans chaque zone. Les véhicules de transport des bennes de SMB Bâtiment étaient conduits par des personnes ayant reçu une habilitation à circuler sur les pistes, les trajets et les plaques d’immatriculation étant contrôlés par vidéosurveillance. Les équipes ont également soumises à des fouilles complètes avant chaque accès quotidien au chantier. Ces protocoles très stricts n’ont pas empêché SMB Bâtiment de mener à bien jusqu’au bout ce chantier exceptionnel.
Curage intégral des hangars à avions
Air France déménageant ses locaux à Roissy, SMB Bâtiment a procédé au curage intégral des hangars à avions, dédiés à la maintenance et à l’entretien des appareils, afin qu’ils puissent être réinvestis par la compagnie Corsair. Grâce à un effectif de 50 à 60 personnes par jour travaillant quotidiennement de 7h à 20h, SMB Bâtiment a mis à nu la totalité des volumes, sous-sols compris, et déposé tous les réseaux (eau, kérosène, huile, électricité…). Les équipes ont démonté notamment les cabines de peinture, les plateformes de levage, les cabines d’entretien des moteurs dédiées au désossage, les locaux électroniques, le magasin des pièces détachées, procédant, entre autres, à la pose d’étais avant la découpe de poutres IPN en acier. Des nacelles spécifiques ont été mises en place afin de couper les gaines des réseaux sous des plafonds de 30 mètres de haut. Le tri des déchets (déchets industriels banals, gravats, ferraille, câbles électriques…) a été effectué sur place. Chaque jour, quatre bennes de 30 m3 ont été remplies. Les bennes devaient être soigneusement fermées et verrouillées afin d’éviter tout risque d’aspiration de déchets par les avions circulant à proximité sur une zone d’atterrissage. La base de vie a été aménagée dans le sous-sol où les vestiaires, le réfectoire, les douches, les sanitaires d’Air France ont pu être utilisés avant d’être curés en fin de chantier.
Démolition des bureaux
Les bureaux de 300 m2 ont été entièrement curés par une équipe de 10 personnes, puis démolis à l’engin en totalité, pour ne laisser en place que la dalle en béton des fondations. Le curage a démarré par les faux plafonds. Puis, ont été déposés les cloisons, les revêtements de sols, les réseaux (chauffage, ventilation, climatisation, électricité, plomberie) et enfin la structure : toit et murs périphériques. Le mobilier avait été récupéré par Air France.